Connexions au Temple de la renommée

Récemment, un jour, alors que je lisais les noms des chevaux et des personnes qui composent les cohortes du Temple de la renommée des courses de chevaux du Canada de 2022 et 2023, j’ai réalisé que j’étais connecté d’une manière ou d’une autre à presque chacun.

J’ai passé pas mal de temps avec Bulldog Hanover pendant l’hiver 2021/22 et l’été 22, le nourrissant de carottes dans son stall, dans le hangar de Jack Darling.

Quant à Jack, nous ne sommes peut-être pas les amis les plus proches, mais je le connais depuis de nombreuses années et j’ai eu plusieurs bonnes conversations avec lui pendant cette période.

J’ai pu entendre Frank Salive annoncer les courses à Greenwood, Mohawk et Woodbine au cours de ses années là-bas, et j’ai eu assez de chance qu’il ait annoncé certaines des victoires les plus spéciales de ma carrière d’entraîneur. Je l’ai aussi rencontré à plusieurs reprises et je peux l’appeler mon ami.

Aussi, j’ai présenté le trophée du « Canadian Breeders Championship » en 2006 à Pure Ivory et son équipe, au nom de Standardbred Canada, peu de temps après avoir été embauché pour travailler au TROT.

Le plus proche que j’ai été de Shadow Play, c’était de le regarder courser, mais il m’a apporté de grands frissons à cet égard.  Surtout dans ce classique Messenger de 2008 contre Somebeachsomewhere - l’une des plus grandes courses de tous les temps peut-être. J’étais également fier de le mettre sur la page couverture de TROT en février 2022.

Je n’ai parlé à Gilles Gendron qu’au téléphone, mais comme moi, il a un fils qui excelle au golf et qui occupe une place importante dans sa vie.

Et puis il y a Chris Christoforou Jr. - ou comme nous avions l’habitude de l’appeler, « Zorba » (Le Grec). J’ai été l’un des premiers entraîneurs à l’inscrire sur un cheval, en janvier 1993, alors qu’il avait environ 700 courses à son actif (il en a maintenant 45 700).

J’aimerais m’asseoir ici et m’attribuer le mérite d’avoir été l’un des premiers à « découvrir » tôt ce jeune conducteur de talent, et j’ai aimé la façon dont il était si cool sur le sulky, pour un jeune de 21 ans, mais il y a plus dans cette histoire.

Je venais de perdre la star de mon écurie (de deux chevaux), Daylon Touchdown, dans une course à réclamer à 30 000 $, et je cherchais à la remplacer par un « maiden » (non gagnant d’une course) ou NG2 courses. Un grand et fort hongre du nom de Brewero avait attiré mon attention, et un palefrenier que je connaissais dans l’écurie qui l’avait - l’écurie Chris Christoforou Sr. - m’a dit que ce fils de Nero était à vendre. Il venait d’avoir quatre ans et avait récemment rompu son « maiden » lors de son troisième départ à vie.

J’étais définitivement intéressé mais je n’avais jamais rencontré Chris ou son père. Le palefrenier m’a dit ce qu’était l’entente : ils voulaient 30 000 $, dont quelques milliers en argent comptant, mais que Chris Jr. devait continuer de le conduire.

J’étais fondamentalement aussi débutant que Brewero, cela ne me dérangeait pas du tout que Chris le conduise et j’adorais le cheval, alors j’ai contacté mes propriétaires et mis la machine en marche.

Je voulais aller jogger le cheval, mais on m’a dit qu’il ne s’entraînerait pas avant son prochain départ. On m’a dit qu’il était inscrit et que je pourrais y aller avec pour son deuxième réchauffage le soir de la course - à Greenwood - et lui faire faire un mile en 2 :30 environ. Si je l’aimais, je pourrais l’acheter immédiatement après la course.

Je l’ai réchauffé comme prévu, je l’ai aimé et je suis allé à l’écurie de Christoforou dans le « backstretch » peu de temps après la course – couverture de refroidissement et laisse en main et chèque et argent dans ma poche.

C’était la première fois que je rencontrais “Le Grec” (Sr.) de ma vie. Je lui ai serré la main, j’ai sorti l’argent et j’ai dit: « Je comprends que le marché est que votre fils continue à le conduire? »

Il s’est moqué de moi - de bon coeur - et m’a dit « Donnez-moi cet argent et je m’en fous si vous mettez John F-ing Campbell sur lui la semaine prochaine ».

Je me sentais comme un idiot, mais j’ai appris une leçon.  J’ai ri avec lui et je me suis dit que j’aimais l’esprit de son fils. Entre l’enfant et le palefrenier, c’était un bon effort. J’ai aussi pensé que s’il était aussi avide de conduites, et si je pouvais l’avoir régulièrement, je le voulais sur tous mes chevaux.

Bien que mon écurie n’ait jamais été bien grande, pendant la majeure partie des 14 années suivantes, Chris a été mon principal homme sur la piste. Et mieux encore, depuis 30 ans, il est un ami très cher.

L’achat de Brewero s’est assez bien passé. Il nous a fait gagner environ 40 000 $ en bourses au cours des 14 mois suivants (à une époque où les coûts étaient bien inférieurs à ce qu’ils sont maintenant) avant que nous ne le perdions dans une course à réclamer pour 25 000 $. J’ai ensuite utilisé cet argent pour acheter un cheval du nom de Chris Seelster - l’un des meilleurs chevaux que je n’ai jamais entraînés et probablement le meilleur achat que j’ai jamais fait.

C’est là qu’intervient le Dr Lloyd McKibbin (classe HOF de 2023 et le seul intronisé non- mentionné au début de cette colonne). Je n’ai jamais eu la chance de rencontrer cet homme de son vivant, mais on lui attribue le mérite d’avoir introduit la cryochirurgie dans le monde équin et d’avoir perfectionné son utilisation sur les chevaux de course. J’ai couru Chris Seelster dans les conditions supérieures à Woodbine et Mohawk pendant plus de trois ans. Il était rapide comme l’éclair dès le départ et était aussi dur que des clous sur le devant, mais sans le cryo-pistolet du Dr McKibbin et mon vétérinaire, le Dr Donnie Furness, rien de tout cela n’aurait été possible.

Merci Dr McKibbin !

Bravo à toi mon bon ami Zorba!

Et félicitations à nos huit dignes intronisés !

Dan Fisher - [email protected]

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