Laisser tomber ou batailler ferme?

Quelques jours avant la tenue du Congrès sur le pari qui s’est tenu à Montréal, nous avons posé une question de sondage pour savoir si vous croyiez qu’un « changement réel » suivrait. Quatre-vingt quatre pourcent des répondants ont répondu « non ».

De ce que j’en retiens, ceux qui composent cette majorité retentissante, appartiennent à de deux catégories : les personnes qui pensent que tout est parfait, et donc que la discussion n’en vaut pas la peine, et celles qui croient que les problèmes existent mais que le manque de leadership empêchera quoi que ce soit de probant d’arriver.

En fonction des courriels et appels téléphoniques que je reçois quotidiennement, rares sont ceux du camp du « tout va bien », laissant la plupart frustrés, fâchés et avec des attentes bien modestes.

Le manque de confiance au leadership n’est pas sans mérite. Plusieurs d’entre vous dédiez votre vie aux courses sous harnais, perfectionnant votre métier de façon constante. Vous avez bâti une industrie autour du sport. Vous travaillez trop d’heures pour laisser le tissu même de cette industrie être compromis par l’inaction.

Lors du congrès, il y a eu un appel unanime au changement, et, je crois, un sentiment de soulagement devant l’engagement de Standardbred Canada d’en assumer le rôle de leader. En tant qu’organisme sans but lucratif et représentant de l’industrie du standardbred au Canada, SC doit prendre fait et cause pour l’avenir des courses sous harnais dans ce pays plutôt que d’indiquer à d’autres de prendre les rênes.

L’organisation va dans ce sens et le Congrès sur le pari en fut une grande étape. Les mois à venir seront cruciaux pour l’établissement, pour chacun des secteurs de l’industrie, d’une série de buts et d’objectifs concrets pour notre développement futur.

Je me retrouve souvent à hocher la tête devant le barrage de discours négatif qui nous consume. Mais se plaindre par notre attitude pessimiste est probablement pire que l’approche même. Je vais moi-même me secouer et contribuer à la marche vers l’avant, et je vous invite à faire de même.

Dans les arrière-pistes, sur les sites de clavardage et dans les courriels à travers ce beau pays, les gens expriment leurs pensées. Je lis plus de blogues de la part de clients mécontents, et de cela, je suis reconnaissant. Je ne suis pas de cette école de pensée qui croit que les discussions ouvertes sont préjudiciables ou contreproductives.

Un très grand nombre de professionnels de course sont là à argumenter sur le bien du sport. Mais, bien simplement, le cheval a besoin d’être attelé, géré et dirigé vers des objectifs atteignables. Et il faut un réel engagement d’appui envers ces buts et objectifs, de la part de tous les secteurs d’activités de l’industrie.

J’ai beaucoup appris au cours des quelques dernières semaines, à propos de la vision et de l’importance de décider où nous voulons aller pour l’avenir, et surtout travailler vers cet objectif.

Si vous avez besoin d’inspiration, il n’en manque pas autour de nous. Est-ce que le meilleur cheval qu’il vous a été donné de côtoyer est un lâcheur ou un bagarreur? Quand un collègue de votre sport rencontre des problèmes de santé ou d’argent, est-ce que la fraternité l’encourage à laisser tomber ou à se battre? L’industrie offre appui, financement et même l’attitude comme « il ne faut pas jeter le manche après la cognée, » ce sport étant composé de bonnes gens, bien intentionnés et grands travailleurs.

Il n’y a pas de mal à critiquer ce qui ne se fait pas et qui ne le fait pas, mais quand le plan d’affaires se dessinera et qu’on vous demandera de donner de votre temps ou de vous engager financièrement, serez-vous un lâcheur ou un bagarreur?

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