Il n’y a pas de mauvaises réponses. Il n’y a que le silence.

Fort possiblement, ce qui irrite le plus les parieurs aux courses de chevaux, c’est la pensée que le conducteur du cheval sur lequel ils ont misé, aurait pu faire mieux. De fait, se plaindre d’une mauvaise conduite est le point central, en grande partie, du langage coloré qui est la source du bruit ambiant dans les salons de pari et les hippodromes.

Regardez une course auprès de 10 parieurs qui encouragent 10 chevaux différents. Après la course, je vous prédis qu’au moins cinq des perdants croiront que le cheval qu’ils avaient sélectionné était le meilleur, blâmant le conducteur pour la perte.

Participant à notre table ronde (en page 22), nous avons demandé à cinq de nos meilleurs conducteurs au Canada, qu’est-ce qui pourrait être fait pour aider le client qui croit que son cheval n’a pas eu sa juste chance de gagner.

À quelqu’un, chacun de nos conducteurs a répondu, « Demandez-le moi. » C’est vrai, les conducteurs ont offert aux parieurs d’expliquer ce qui était arrivé durant la course. Ils ont suggéré de le faire par la voie des médias sociaux. Ils ont offert de parler aux médias de l’industrie. Et ils ont également dit qu’ils seraient d’accord d’aller en diffusion simultanée pour expliquer pourquoi ils avaient perdu. À chaque fois.

Lorqu’une course ‘stake’ est contestée, l’entourage du cheval gagnant revient souvent au cercle du vainqueur pour une entrevue d’après course. Selon mes observations, les parieurs portent rarement attention aux mots prononcés. Ils ne sont pas aussi intéressés à entendre ce qui a bien été pour le gagnant que ce qui s’est passé pour le cheval qu’ils avaient choisi.

Quand un cheval perd, les entraîneurs demanderont aux conducteurs ce qui a mal fonctionné. Les propriétaires à leur tour poseront la même question aux entraîneurs. Mais les parieurs ne reçoivent jamais d’explications.

Même si un cheval à la cote de 1 – 9 est emboîté, qu’il finit dernier, semblant se chercher une place dans le droit, le parieur est absolument laissé sans réponse. Pourquoi ne l’a-t-il pas tiré quand il en eu la chance? Pourquoi n’est-il pas allé en avant? Pourquoi n’a-t-il pas essayé de faire l’intérieur quand un trou semblait s’ouvrir? Rien.

Quand les actions de sociétés cotées en bourse perdent de leur valeur, les PDG sont scrutés à la loupe afin de fournir des explications. Quand un enfant a de moins bonnes notes sur son bulletin, son enseignant offre généralement des explications aux parents. Et quand quelque chose se brise à la maison, vous essayez de comprendre ce qui s’est passé avant de courir en acheter un nouveau.

Ce refrain trop familier, « Je me suis fait avoir, » ne devrait jamais rester sans réponse. En permettant que ce soit dit et reste sans réponse, l’industrie des courses de chevaux faillit à son devoir de réfuter ce qui, généralement, est une affirmation fausse et injuste. Il est beaucoup question de perception lorsqu’il s’agit de contrôle anti-dopage, ainsi que des façons de traiter avec quiconque fait usage de moyens malfaisants pour gagner. Mais nous ne parlons pas assez de la fausse perception à l’effet que les participants ne font pas tout ce qu’ils devraient pour gagner.

Ne serait-il pas rafraîchissant et énergisant de voir quelqu’un de nos hippodromes annoncer qu’à chaque fois qu’un grand favori perdra (sa mise ou moins), une entrevue de deux minutes à la caméra avec le conducteur sera présentée. Ou faisons un autre pas en avant, en présentant une entrevue après chaque course avec le plus bas perdant.

Je m’imagine les parieurs courir partout vers les téléviseurs et écrans d’ordinateur pour les écouter.

Bien que nous ne puissions mettre fin à cette calamité, nous serions un pas en avant dans la course au titre de leader mondial de l’ouverture et de la transparence.

Darryl Kaplan
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